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Le Métaverse: un produit fashion ?

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Des balbutiements premiers avec des images numériques de chiens, de maisons et de visages 8 bits, nous vivons aujourd’hui une révolution numérique qui modifie tous les aspects de notre vie. Lorsque nous pensons Internet, nous pensons réseaux sociaux, accès à la connaissance, à l’information… Mais dans le paysage numérique actuel nos réalités sont bouleversées par la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Ces technologies nous immergent dans l’écran – pas littéralement, mais c’est l’impression qu’on en a – et nous rencontrons la réalité d’une manière nouvelle. Les outils numériques nous font vivre des expériences auditives, visuelles, et bientôt, tactiles et olfactives jusqu’alors inconnues. Alors, comment décrire ce futur de l’Internet ? Cet univers nouveau qui bouscule nos relations sociales et expériences sensorielles ?

Métaverse ou le web 3.0

Définir le Métaverse est assez complexe. Cathy Hackl, auteure et futurologue spécialisée dans la technologie le considère comme une « convergence plus poussée de nos vies physiques et numériques » qui consiste à ce que « l’Internet s’affranchisse des rectangles dans nos mains, sur nos bureaux et sur nos murs pour se retrouver tout autour de nous ». Le terme Métaverse tire son origine de deux mots : méta et univers.
Il fait référence à un monde parallèle, immersif, en trois dimensions. Un espace virtuel au travers duquel les individus peuvent évoluer, à travers un avatar ou un hologramme. Les promoteurs du metaverse pensent qu’il s’agit de la prochaine itération de l’Internet. « Il n’y a qu’un seul métaverse, mais il y a de nombreux méta-mondes, tout comme il y a de nombreux sites web sur Internet », Cathy Hackl. 

L’industrie de la mode et la quête d’un nouveau monde .

Tout porterait à croire que le métaverse est plus adapté à l’industrie du jeu et aux géants de la technologie, qu’à l’industrie de la mode. Mais pas si sûr …

Morgan Stanley estime que le marché de la mode virtuelle pourrait représenter plus de 55 milliards de dollars d’ici 2030.

Dans le monde entier, des millions de joueurs achètent des accessoires, des vêtements et des skins (graphiques qui modifient l’apparence d’un objet dans un jeu vidéo) pour leurs avatars.

Cette nouvelle « sous- industrie » de la mode ne se limite pas seulement aux avatars. Plusieurs marques proposent désormais des « métalooks » qu’il est possible de porter lors de réunions zoom ou teams, ou d’intégrer dans les photos destinées aux médias sociaux.

La marque de prêt à porter Ralph Lauren a déclaré que ses revenus du troisième trimestre 2021 avaient augmenté de 27% pour atteindre 1,8 milliard de dollars grâce au métaverse, et aux investissements réalisés dans Roblox Winter Escape, qui ont attiré de nouveaux acheteurs plus jeunes.
Le 23 février dernier, la maison de luxe Gucci a lancé au sein de la plateforme de jeu communautaire « The Sandbox » un avatar inédit inspiré du look adopté par le rappeur américain Snoop Dogg au sein de la récente campagne Gucci Love Parade : costume ajusté, verres fumés et chapeau de cow-boy vissé sur la tête. Cette initiative marque l’une des premières de Gucci au sein de The Sandbox, la marque ayant confirmé avoir fait l’acquisition d’un terrain virtuel « land » qui servira prochainement au déploiement d’expériences sensorielles. En attendant, la griffe italienne a également renforcé sa présence au sein d’un autre espace de jeu, Roblox en y organisant une exposition virtuelle mêlant concerts, mini-défis et quêtes qui attirerait 190 millions de joueurs chaque mois selon le journal du Luxe. En février, RTFKT réussissait à vendre 600 chaussures numériques pour une valeur totale de 3,1 millions de dollars en sept minutes. Des chaussures que l’on pouvait immédiatement « enfiler » sur Instagram. Des défilés de mode sont également organisés dans le cyberespace, certaines collections se vendant plus de 130 000 dollars. Ce qui séduit stylistes et designers, c’est l’effacement des contraintes physiques du monde réel : plus besoin de fibres ni d’usines. Plus besoin de formation formelle, de matériaux coûteux ou d’un accès important au capital. 
« C’est une opportunité de démocratiser l’industrie pour les designers et les créateurs », explique Daria Shapovalova, fondatrice de la place de marché numérique DressX. « Il est assez difficile d’être un jeune designer, mais avec la mode numérique, tout le monde peut essayer. Il n’y a que vous et votre ordinateur portable ».

Mais ce way of thinking ne fait pas l’unanimité. Bernard Arnault, PDG de LVMH affirmait, lors de sa récente présentation annuelle aux investisseurs, que les maisons du groupe – Dior, Louis Vuitton, Céline et Loewe, entre autres – ne s’empresseront pas de plonger dans le métaverse : « Notre objectif n’est pas de vendre des baskets virtuelles à 10 euros », déclarait – il.

Le futur des réseaux sociaux et du Marketing d’influence.

Le métaverse remodèle complètement le paysage des médias sociaux.

Aujourd’hui, les « humains » numériques font passer la scène des influenceurs à un niveau supérieur. Prenons comme exemple Lil Miquela, l’influenceuse qui n’existe pas… mais que les marques s’arrachent. Créée par Brud, une startup basée à Los Angeles elle a gagné plus de 3 millions de followers depuis ses débuts sur instagram, ce qui la place parmi les célébrités aux côtés de Selena Gomez et Beyoncé.

Elle a travaillé pour de nombreuses marques, et a notamment joué aux côtés de Bella Hadid dans une campagne Calvin Klein. Noonoouri, une fashionista virtuelle, a également collaboré avec Dior, Gucci et Miu Miu.

Étrange ? Peut-être un peu.

Le Métaverse offre aux créateurs un tout nouvel aspect de l’interaction et de la communication. C’est un terrain de jeu qui n’a pratiquement pas de limites et peut-être la nouvelle « réalité » du retail….